L’alternance racontée par les étudiants : entre attentes et accomplissements, sacrifices et détermination, ce que les entreprises doivent savoir

Catégorie : Informations / Actualités

Date : 17/02/2023

En jouant le jeu des questions/réponses, les étudiants éclairent la voie des entreprises accueillant des alternants. Qu’attendent-ils de cette expérience ? Quel cadre leur imposer ? Quel degré de responsabilité leur accorder ? Autant d’éléments qui, mis bout à bout, participent à l’épanouissement personnel, scolaire et professionnel des apprenants et à la réalisation des objectifs de l’entreprise. Alors, être alternant en 2023, c’est quoi ? Réponses.

Ils arpentent les couloirs des Echos le Parisien depuis plusieurs mois maintenant. Passage obligatoire durant leurs études, ces jeunes gens d’une vingtaine d’années ont opté pour un contrat d’alternance afin de valider leur diplôme. Cinq alternants aux profils variés ont accepté de répondre à mes questions pour éclairer les entreprises sur les motivations qui les ont poussés à franchir le cap de l’alternance, leurs attentes, leurs envies, sans en oublier leurs appréhensions face à la vie en entreprise. Lors de ce débat, ils ont partagé avec transparence leur vision de l’alternance, mais aussi les difficultés de ce mode d’apprentissage. Pendant une année voire deux, ils ont un pied à l’école, un pied en entreprise, en gardant en tête un objectif précieux : réussir, malgré les sacrifices. 

Être alternant en 2023, c’est quoi ?

Comment se lancent-ils dans la recherche d’une alternance ?

 

C’est donc tout naturellement que ma première question entoure la recherche d’un contrat d’alternance. Avaient-ils déjà eu l’occasion de créer un CV ? Savaient-ils comment postuler à une offre d’emploi ou tout simplement nommer le poste qu’ils recherchaient ?

 

Si certains ont ciblé leur recherche avec des mots-clés bien précis, d’autres ont vu plus large, afin de saisir toutes les occasions de décrocher un entretien. Et les offres sont assez nombreuses, selon les interrogés, qui n’ont pas eu de mal à trouver leur bonheur sur les plateformes dédiées. Hasna déplore toutefois le peu d’annonces en droit des affaires de la part d’entreprises, puisque cette expertise est surtout plébiscitée par les cabinets.

 

Aurélien saisit les opportunités qui s’offrent à lui. Il décide de postuler dans le domaine du marketing, qui le passionne de plus en plus. Il tente même de faire marcher son réseau pour trouver un contrat. Pour Eloïse, son master est si spécifique que la recherche d’une offre était tout naturellement orientée vers le business development.

 

Ils s’accordent tous sur un point : ils n’ont pas vraiment d’expérience, bien que leurs écoles les accompagnent grâce à quelques cours dédiés à la conception du CV, aux codes d’un entretien d’embauche, à la création d’un profil LinkedIn. En revanche, ces cours ne sont pas spécifiques à la recherche d’une alternance, pour laquelle les codes varient. Les interrogés avouent donc avoir tâtonné les premiers jours, mais n’en demeurent pas moins absolument conscients qu’ils ont un rôle à jouer dans cette appréhension de la recherche d’un emploi.

Pourquoi ont-ils choisi l’alternance ?

 

Pour aider au mieux les entreprises dans leur recherche d’alternants, il était essentiel de comprendre les motivations de ces étudiants. Pourquoi ne pas avoir opté pour un parcours classique à la fac ou en école de commerce ? Pourquoi vouloir absolument cette expérience professionnelle ?

 

Les réponses sont sans appel. Les alternants ont tous à cœur de vivre une expérience notable et impactante pour leur avenir. Mais ce sont aussi des raisons financières qui expliquent ce choix. Certains ont la responsabilité d’un loyer, d’autres souhaitent l’indépendance financière vis-à-vis de leurs parents.

 

« J’avais envie d’être en entreprise pour expérimenter le côté pratique, moins scolaire. Et puis, aujourd’hui, j’ai le sentiment que l’on recherche surtout des personnes qui ont de l’expérience et plus seulement des diplômes. » avoue Hasna, qui a pu voir les membres de sa famille essuyer bon nombre de refus à la fin de leur études, faute d’expérience professionnelle à leur actif. Elle poursuit en indiquant « Il faut s’adapter à un monde qui ne laisse plus sa place à l’amateurisme ».

 

« Je me suis rendu compte que j’avais énormément de connaissances, mais que je ne pouvais pas les appliquer Je voulais sortir du cercle vicieux d’apprendre des choses et de les oublier faute de pratiquer. Il y a beaucoup plus de concret grâce à l’apprentissage » répond Aurélien.

 

« J’avais déjà suivi un cursus en école de commerce, qui m’avait couté cher. J’avais envie de poursuivre mes études en master, toujours en école de commerce. Mais cela a un coût. L’alternance était alors une super option. Je profite de l’intégration en entreprise tout en me formant sur la théorie », indique Eloïse.

 

« Mon école proposait un même master en alternance ou non. Alors, j’ai opté pour l’alternance pour des raisons financières également, mais aussi parce que l’expérience prime. Je trouve que c’est un bon moyen de savoir si le domaine dans lequel on se spécialise nous plaît ou non » enchérit Laurie.

 

« J’ai fait ce choix pour des raisons financières. Je ne voulais pas payer 10 000 euros l’année pour une formation théorique uniquement. Puis, je pense que mêler théorie et pratique est toujours un plus sur un CV. Choisir une grande entreprise était un moyen d’avoir une belle expérience à mon actif » conclut Quentin.

Article complet ici (Les Échos)

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