Artisanat. Les apprentis sont les chefs d’entreprise de demain

Catégorie : Apprentis

Date : 29/12/2022

À la fin du collège, les premières questions d’orientation se posent : filières générales ou filières professionnelles ? Parfois boudées par les familles, ces dernières sont une voie royale pour intégrer la première entreprise de France : l’artisanat. Et bien souvent, après quelques années, les apprentis décident de lancer leur propre affaire.

Boulanger, poissonnier, fleuriste, mécanicien, carrossier, vendeur en boulangerie, coiffeur, électricien… La liste des métiers de l’artisanat est longue. Selon la Chambre des Métiers et de l’Artisanat (CMA), plus de 510 activités différentes sont recensées et regroupées dans quatre grandes familles d’activité que sont l’alimentation, le bâtiment, la production et les services. Les métiers évoluent au gré des innovations autour des matériaux, des moyens de communication ou des technologies de pointe, comme dans l’isolation, le retraitement des déchets… La première entreprise de France, conduite par 1, 3 millions de chefs d’entreprise, s’adapte, se réinvente et recrute. « Dans les Pays de la Loire, l’artisanat c’est près de 73 000 entreprises et 200 000 emplois, indique Joel Fourny, président de la CMA Pays de la Loire et de la CMA France. Et depuis 20 ans, la région est celle où le nombre d’apprentis par entreprise est le plus élevé. » Des apprentis qui commencent en CAP, mais qui sont de plus en plus nombreux à poursuivre jusqu’à des niveaux Bac + 2, +3 ou même Bac +5.

« Dans les Pays de la Loire, l’artisanat c’est près de 73 000 entreprises et 200 000 emplois »

Des formations font sens

 

« Les formations très concrètes donnent du sens aux études poursuivies. Souvent au niveau du Brevet Professionnel, quand ils ont choisi leur formation, leur filière, leur métier, les jeunes s’éveillent aussi un peu plus aux enseignements théoriques comme les mathémathiques, le français, l’anglais », indique Olivier Charrier, directeur de l’URMA Vendée. « Savoir calculer le coût de revient d’une recette, apprendre à gérer un stock… Cela fait partie des ficelles du métier que l’on se doit de transmettre aux apprentis, aussi bien que les gestes techniques », souligne Stéphane Bréhier, artisan charcutier traiteur à Couëron (44).

 

 

Au-delà des savoir-faire, le partage du vécu

 

Entré en apprentissage à 16 ans, il a décidé de poursuivre avec un Brevet de Maîtrise après l’obtention de son CAP. « Je n’étais pas un fan de l’école classique. Avec l’apprentissage, en étant mis en situation, ce que l’on apprend fait sens et devient plus facile à maîtriser », évoque-t-il, avec le recul d’un homme de 49 ans. Il s’est mis à son compte en 2000, à 28 ans, saisissant une opportunité. « Depuis, ce n’est pas un métier que je fais, mais 7 ou 8 », s’amuse-t-il, citant la comptabilité, la recherche des fournisseurs, les ressources humaines. Son établissement emploie 8 salariés et 3 apprentis. « On apprend sur le tas, avec nos employeurs précédents. Moi, j’essaie de montrer toutes ces facettes, progressivement à mes apprentis et mes employés. Si l’un d’entre eux me dit qu’il a envie de reprendre l’entreprise. Je le forme à fond ».

 

Article complet de Ouest-France

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